Après avoir vécu une première révolution numérique au début des années 2000, quand les studios ont migré leurs chaînes de production du celluloïd vers le numérique, l’animation 2D en a connu une deuxième avec la transition du dessin sur papier vers le dessin à la tablette graphique.

Layout sur papier des Enfants loups, Ame et Yuki, par SUZUKI Aya

Les jeunes recrues qui exercent aujourd’hui sont de plus en plus formées aux technologies de dessin numérique. Elles ont habitude d’utiliser les possibilités nouvelles permises par ces technologies, et auraient bien du mal à s’en passer.

Ce changement a bousculé les habitudes au sein d’un milieu où avoir des méthodes de travail similaires permet de mieux pouvoir sous-traiter et collaborer. Quels sont les enjeux de cette transition ? Quels avantages et inconvénients apporte-t-elle ? Et quelles sont les réticences auxquelles elle peut se heurter dans la profession ?

 

Animation en dessin numérique sur L’Île aux Chiens, par SUZUKI Aya

 
Pour en parler, l’animatrice SUZUKI Aya vous présentera toutes les facettes de cette problématique durant deux heures, en s’appuyant sur son expérience en la matière, illustrée par son riche parcours entre Japon, Europe et États-Unis. Sa présence à Jonetsu sera également l’occasion de participer à une rencontre et une séance de dédicaces.

 

Bande démo de SUZUKI Aya

Interventions :

La nourriture tient une place centrale dans nos quotidiens et cette importance se manifeste régulièrement en animation, tout particulièrement dans les productions japonaises.

Qu’ils soient alléchants ou peu ragoûtants, de nombreux plats défilent dans les œuvres animées. Titiller les papilles n’est cependant pas une mince affaire lorsqu’il n’est pas possible de faire appel à l’odeur et au goût ! 

Comment l’équipe de production s’organise-t-elle pour mettre des plats en valeur, de surcroît lorsqu’elle travaille sur une œuvre où la nourriture est au cœur du récit ? Quels procédés sont utilisés en animation pour faire saliver le public ? Quels avantages ou inconvénients y a-t-il à représenter de la cuisine à base d’aliments imaginaires par rapport à des mets existants ? Et surtout, comment cuisiner de la viande de dragon ?

Fort de son expérience en tant que réalisateur sur Gloutons et Dragons, série relatant des aventures gastronomiques dans un donjon, MIYAJIMA Yoshihiro viendra répondre à ces questions à Jonetsu 07th.

 

Interventions :

En 2014 était publié dans le magazine de prépublication Harta le premier chapitre du manga Gloutons et Dragons, écrit et dessiné par KUI Ryôko.

Ces aventures gastronomiques d’un humain, d’une demi-elfe, d’un halfelin et d’un nain explorant un donjon tout en se nourrissant de plats concoctés à base de monstres ont rapidement rencontré du succès auprès du public. Ainsi, de courtes vidéos promotionnelles ont ensuite été produites par des studios d’animation : une en 2017 par dwarf, et une en 2019 par TRIGGER à l’occasion de la sortie du huitième tome du manga.

C’est en 2022 qu’est enfin annoncée une adaptation en série animée de Gloutons et Dragons par le studio TRIGGER, avec MIYAJIMA Yoshihiro au poste de réalisateur, tout comme la vidéo promotionnelle sortie quelques années plus tôt. Cette série a fini par sortir en 2024 sur la plateforme Netflix, dix ans après la publication du premier chapitre du manga. Et l’aventure est bien loin d’être terminée, une seconde saison étant actuellement en cours de production !

Mais comment se déroule une adaptation de la page à l’écran, en particulier par un studio d’animation réputé pour ses œuvres originales ? Quelles motivations ont poussé le studio à se pencher sur ce manga en particulier ? Comment s’approprier et rendre honneur à une œuvre créée par quelqu’un d’autre sur un autre médium ? Comment une telle production se déroule-t-elle ?

En collaboration avec TRIGGER, Jonetsu vous propose une conférence sur l’adaptation de manga en animé avec Gloutons et Dragons en compagnie de son réalisateur MIYAJIMA Yoshihiro, avec pour mise en bouche la projection du début du premier épisode de la série.

Interventions :

Les équipes de production d’œuvres audiovisuelles et le public accordent de plus en plus d’attention aux questions de représentation et de diversité à l’écran, notamment en animation. 

Cela a permis de faire émerger progressivement des personnages féminins sortant des carcans habituels, et ce alors qu’elles ont longtemps été reléguées au second plan face à leurs compères masculins. Cependant, les clichés ont la vie dure, tant dans les choix de chara-design que d’écriture de ces personnages. 

Alvin et les Chipmunks est un exemple du « syndrome de la Schtroumpfette », caractérisé par des personnages féminins qui ne sont que des pâles copies de leurs pendants masculins.

De plus, bien que l’amélioration de la représentation des personnages féminins soit désormais largement mise en lumière, il est difficile d’en dire autant d’autres personnages issus de groupes marginalisés, que ceux-ci soient racisés, queers, handicapés ou plus encore.

Kirikou et la sorcière, sorti en 1998, est un film d’animation français avec uniquement des personnages noirs.

Pourquoi certains personnages sont-ils aussi absents de l’écran ? Comment se manifestent les divers stéréotypes, et pourquoi perdurent-ils ? Est-ce que les courts métrages d’animation s’en sortent mieux que les longs métrages et séries à ce sujet ; et si oui, pour quelles raisons ? Comment prendre conscience de ces clichés pour mieux les dépasser ?

Pour comprendre ces problématiques, Paps et YiHa, membres de l’association Les Intervalles, interviendront lors d’une conférence à Jonetsu 07th.

La fémininité chaotique de Star vs. the Forces of Evil.

Interventions :